Dès le 15 juin prochain, le « roaming » sera gratuit au sein de l’Union européenne. Cela permettra à tous les voyageurs qui paient le droit d’utiliser un téléphone mobile dans un pays de l’Union de s’en servir dans n’importe quel autre pays de l’UE, « comme ils le feraient à la maison ». Autrement dit, sans supplément, sans payer ce fameux « roaming », ce tarif d’itinérance, de passage d’un opérateur téléphonique à un autre.
La décision de l’Union européenne n’est pas innocente. A l’heure du Brexit et de la grogne exprimée dans de nombreux pays à l’égard de Bruxelles, on voit bien qu’il s’agit de montrer que le marché unique sert aussi à quelque chose pour le citoyen lambda. Pour une fois que cela va dans le bon sens, on ne va pas s’en plaindre.
Mais cette décision ne concerne évidemment pas la Suisse. Si nous ne bougeons pas, nous allons continuer à payer pour ce « roaming » qui rapporte un saladier aux opérateurs suisses (plus de 365 millions en 2015). C’est dommageable pour chacune et chacun d’entre nous.
On pourrait pourtant s’en débarrasser rapidement. En septembre dernier, le Conseil fédéral a encore rappelé « la nécessité de réviser la loi sur les télécommunications », notamment pour « limiter les prix de l’itinérance ». Il suffirait de passer à l’acte et de supprimer purement et simplement ces droits de « roaming », qui vont disparaître dans tous les pays voisins comme dans tous les autres pays de l’Union européenne.
Alors dites non au « roaming » suisse. Faites le savoir sur les réseaux sociaux, dans les médias, auprès des associations de consommateurs, auprès de vos élus. C’est le seul moyen de réveiller le Conseil fédéral.
Fabrice Dunand