SUPRA, c’est pas super pour les assurés
Bonne année! Tous mes vœux! Pour les assurés de la caisse maladie Supra, 2012 commence mal. Début décembre, les titulaires d’une assurance complémentaire ont été informés d’une diminution des prestations, combinée à une augmentation de la prime mensuelle.
Cette diminution de prestations est liée à une modification unilatérale des conditions générales d’assurance. D’un libre choix de l’hôpital, on passe à une liste d’hôpitaux et de cliniques définie par Supra. Sommes-nous en face d’un management visionnaire ou d’une entourloupe?
Au début des années 2000, Supra était déjà au bord du gouffre. La caisse avait dû augmenter ses primes en catastrophe en cours d’année, le 1er juillet 2002, pour faire face à ses difficultés. Dans la foulée, Supra proposait de nouvelles couvertures d’assurance à ses assurés, en diminuant de manière peu transparente les prestations.
Dix ans plus tard, la situation n’a pas changé. Supra annonce que ses produits d’hospitalisation sont déficitaires. La raison invoquée est «la difficulté à couvrir les coûts à charge de ces assurances complémentaires d’hospitalisation par les primes réside notamment dans le fait que celles-ci sont calculées en fonction de l’âge d’entrée et non de l’âge réel». En résumé, le message est le suivant: si vous êtes un client fidèle, vous coutez trop cher!
En dix ans, le management de Supra n’a pas été en mesure de redresser la situation. Et cette gestion calamiteuse a été validée par la FINMA, l’autorité dite de surveillance des marchés financiers. Elle surveille quoi au juste? Et la concurrence? Elle ne fonctionne tout simplement pas dans le domaine des assurances complémentaires. Avec l’âge, le changement d’assurance complémentaire est concrètement impossible.
Dans un secteur où la concurrence n’existe pas et face à une décision autoritaire et sans options de la caisse maladie, il ne reste plus qu’à contacter l’ombudsman de l’assurance-maladie. Ah! au fait, ses services sont débordés.
Fabrice Dunand