Le tourisme: un secteur qui mérite notre attention
Le tourisme est un des piliers de notre économie. Le tourisme, c’est par exemple 234’000 emplois dans l’hôtellerie-restauration ou encore 15.6 milliards de francs de recettes grâce aux touristes étrangers en 2010. Le franc fort a mis ce secteur sous pression et risque de grignoter une partie de ces milliards. En impactant l’emploi selon toute vraisemblance.
L’urgence a bien été comprise. Le Conseil fédéral va injecter 2 milliards pour lutter contre la force du franc et le tourisme fera partie des bénéficiaires. Une bonne nouvelle pour un secteur qui va avoir besoin d’aide pour passer la tempête et s’adapter. En effet, cette période devra aussi être utilisée pour proposer, à nouveau, des services de qualité. Ce service qui n’a manifestement plus la cote.
D’après un sondage récent réalisé par «Le Matin», 33% des sondés trouvent le service dans les restaurants et les hôtels suisses «mauvais» et 45% «moyen». C’est insuffisant pour rester attractif. Le secteur doit être aidé de manière temporaire, pour soutenir l’emploi, mais le client doit percevoir une amélioration du service de manière durable en retour. Il ne devrait par exemple plus être admis, de commander des filets de perches du Léman, et de manger, sans le savoir, des filets venant d’Estonie. Et c’est sans parler de l’accueil, des infrastructures parfois vétustes, etc.
L’Etat ne peut pas avoir seul la responsabilité de s’assurer de la qualité des prestations. Il s’occupe déjà des normes en matière d’hygiène et vérifie leurs applications. Le client, le citoyen, doit aussi jouer son rôle. Celui de favoriser uniquement les bonnes adresses, celles qui ne trompent pas le client et qui offrent un service en rapport avec le prix demandé.
Fabrice Dunand