Mon discours à l’inauguration officielle de la RC 177
Madame la Présidente du Conseil d’Etat,
Mesdames, Messieurs, en vos titres et fonctions,
Bienvenue à Aclens.
Aujourd’hui est un grand jour pour notre région. Nous sommes réunis pour un événement attendu depuis de longues années : l’inauguration officielle de la Route Cantonale 177.
Ce nouvel axe routier a pour objectif de desservir le pôle de développement économique d’importance cantonale de Vufflens-la-Ville et d’Aclens, en le reliant à la jonction autoroutière de Cossonay. Ce pôle de développement économique, orienté sur la logistique et par conséquent générateur d’un important trafic de camions, est maintenant désenclaver et relier à des infrastructures routières performantes. Cette zone industrielle va enfin pouvoir réaliser tout son potentiel.
En tant qu’ingénieur, j’ai été sensible aux prouesses techniques de cette réalisation, avec son viaduc, qui enjambe la Venoge et les voies ferrées. Sa pose fut particulièrement impressionnante et planifiée avec une précision toute helvétique. Toutes mes félicitations à l’équipe de projet et à toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin au succès de cette construction.
En tant que citoyen, j’ai aussi été sensible au temps qu’il a fallu pour réaliser un tel ouvrage: une route de 5.5 kilomètres. D’après le site du canton consacré à la RC 177, c’est en 1995 que les autorités communales de Vufflens-la-Ville ont demandé à l’Etat de Vaud d’étudier l’opportunité et la faisabilité d’une route de contournement de leur localité.
Malgré l’installation du centre logistique Coop en 2005, le pôle logistique d’Aclens-Vufflens est resté de longues années dans une phase d’attente, l’attente des infrastructures routières nécessaires à son essor. Les travaux de la RC 177 ont finalement commencé en 2015 pour nous amener à l’inauguration officielle de ce jour.
Il a donc fallu vingt ans d’études et de procédures, et trois ans de travaux, pour réaliser cette route de 5.5 kilomètres. C’est beaucoup trop long à mes yeux!
D’accord, les escargots est bien le sobriquet des habitants de l’une des communes, la mienne, où se situe la zone industrielle aujourd’hui desservie par la RC 177. Mais, je vous l’assure, ce n’est pas à cause des escargots que l’affaire a duré si longtemps.
Nous remercions les autorités cantonales, le Conseil d‘Etat et le Grand Conseil, pour les investissements consentis, qui ont été immédiatement suivis d’effets positifs, je vais y revenir. Mais j’espère aussi que l’Etat pourra réduire à l’avenir le temps de concrétisation des infrastructures indispensables à la compétitivité de notre économie.
Des infrastructures de qualité, adaptées aux conditions d’existence des entreprises, sont de véritables accélérateurs de projets. Il est simplement impressionnant de voir combien de réalisations ont poussé comme des champignons dans notre pôle de développement depuis 2015, date à laquelle les travaux de la RC 177 ont commencé. L’inauguration récente du nouveau centre logistique de Camion Transport, après dix ans de patience, en est juste un exemple.
Le marché de la logistique est un secteur économique important de l’économie suisse. Il représente environ 180’000 emplois. C’est un domaine en mutation avec le changement des habitudes de consommation et l’avènement des technologies de l’information. Ces technologies ont déjà profondément modifié la manière dont sont gérés les centres logistiques, mais elles ne vont pas s’arrêter là. Les camions sans pilote, pour résoudre notamment une pénurie générale de chauffeurs poids lourds, seront certainement une des prochaines révolutions du secteur logistique. A quand les premiers tests sur la RC 177? Les chefs d’entreprises de la zone industrielle nous le dirons.
En tant que membre des autorités communales, le développement de mon village, et par extension de ma région et de notre canton, me tiennent évidemment à cœur. Sept Vaudois sur dix sont des pendulaires. Un chiffre qui ne cesse de croitre. Avec l’augmentation démographique, cette tendance met les infrastructures de mobilité, routes et rail, sous pression.
Pour un développement économique réussi, les pôles de développement, créateurs d’emplois, doivent non seulement être accessibles par des routes au trafic fluide mais aussi être desservis par une offre de transports publics attractive, et disposer, à proximité, de suffisamment de logements à des prix abordables.
En ce qui concerne Aclens, nous attendons toujours des réponses concrètes concernant une meilleure desserte de bus reliant le village à la zone industrielle et à Bussigny.
Aclens souhaiterait également accueillir plus de citoyens travaillant dans la zone industrielle sur son territoire. Malheureusement les règles actuelles de l’aménagement du territoire ont tué toute ambition, même raisonnable, de développement du village.
Aujourd’hui est un jour de fête, alors profitons-en pour célébrer un beau travail dont les retombées sont manifestement positives. Et demain continuons à œuvrer en faveur du progrès, permettant de maintenir à la fois notre qualité de vie et notre prospérité.
Je vous souhaite une belle journée à tous.
Fabrice Dunand