Pour une école compétente et neutre
L’endoctrinement n’a pas sa place à l’école. L’école est là pour former et développer les compétences des élèves et les préparer au mieux à l’avenir. Pas pour leur donner du prêt-à penser.
Samedi dernier, au marché de Morges, où je défendais près d’un stand mes positions sur les sujets de votation du 18 mai 2014, une dame m’aborde: «Pouvez-vous me donner vos raisons d’être contre le salaire minimum? Je ne connais pas le sujet. Ma fille est rentrée l’autre jour, à la suite d’un débat sur le sujet à l’école, en me disant de voter oui. Le principal argument avancé par son professeur était le suivant: la Suisse est un pays riche et peut se le permettre.»
Embrumer les élèves avec des arguments fallacieux ne fait pas partie des missions de l’école. Si l’économie suisse se porte bien aujourd’hui, c’est grâce aux richesses produites par l’ensemble de ses acteurs économiques, non à l’instauration du salaire minimum le plus élevé de la planète.
La Suisse propose des salaires élevés en comparaison internationale. Malgré cela, certains salaires ne permettent pas de vivre dans des conditions normales en raison du coût élevé de la vie dans notre pays. Une situation qu’il faut continuer de corriger en renforçant notre économie et en lui donnant la possibilité de produire des biens et des services à haute valeur ajoutée, développés et fabriqués en Suisse.
Monsieur le professeur, c’est en améliorant les facteurs qui produisent de la richesse, et non en s’attaquant à la compétitivité de notre économie, que le citoyen sortira gagnant sur le long terme. Cet objectif passe par le renouvellement industriel, lorsque certaines entreprises et leurs emplois sont délocalisés. Cela devrait être l’un des thèmes prioritaires du politique pour assurer l’avenir des élèves.
Fabrice Dunand