Stop aux nouvelles taxes!
La Suisse compte 580’000 pauvres (7.6% de la population!). 130’000 d’entre eux exercent une activité rémunérée. Avoir un travail en Suisse protège encore souvent contre la pauvreté, mais ce n’est manifestement plus une garantie.
Aujourd’hui, même pour beaucoup de familles au-dessus du seuil de pauvreté, fixé à 4050 francs par mois pour un ménage de deux adultes et deux enfants, les fins de mois sont difficiles. Selon les derniers chiffres de l’Office fédéral de la statistique, 657’000 personnes ont des arriérés d’impôts. Et selon santésuisse, les assureurs maladie comptent chaque année un million de poursuites pour un montant de un milliard de francs.
Sans parler du reste, en particulier du coût du logement, qui pousse beaucoup de familles à chercher un habitat moins cher en périphérie. Moins cher mais qui éloigne souvent du lieu de travail et augmente les trajets.
Pour stopper cette évolution, il faudra maintenir ces prochaines années une économie capable de proposer des emplois correctement rémunérés sans augmenter les impôts et les taxes en tous genres.
Ces derniers mois donnent malheureusement l’impression que le politique est atteint de «taxomanie». Les exemples ne manquent pas. Tous les moyens sont bons. Après avoir prôné la mobilité douce, la Ville de Lausanne rêve d’installer des parcomètres pour les deux-roues. Au niveau suisse, Doris Leuthard se révèle très créative. Elle propose notamment de faire passer la vignette autoroutière de 40 à 100 francs et d’augmenter la taxe sur les huiles minérales.
Beaucoup de ménages sont déjà asphyxiés par leurs charges mensuelles. C’est au tour des classes moyennes de ne plus parvenir à suivre. Evitons de les étouffer définitivement, en luttant contre la «taxomanie» ambiante. Pour cela, il faudra commencer par dire non à l’augmentation du prix de la vignette!
Fabrice Dunand