Les braquages seraient-ils de notre faute?
Les cambriolages et les braquages sont en augmentation dans le canton: c’est une réalité. Après une augmentation de 53% cet été, par rapport à l’année dernière, la police constate maintenant, depuis le mois d’octobre, une augmentation des cambriolages commis en fin de journée. Il ne se passe bientôt plus une semaine, voire une journée, sans qu’une poste, une station-service ou un restaurant soit victime d’un braquage. Avez-vous simulez une présence à votre domicile avec des éclairages? Avez-vous installez un éclairage extérieur automatique avec détecteur de présence? Avez-vous montez une rosace de sécurité sur votre serrure? Voici juste quelques exemples de prévention, que l’on nous distille constamment. A se demander si le coupable n’est pas le citoyen qui ne suit pas les mesures préconisées. Des mesures qui coûtent et vont à l’encontre des économies d’énergie.
Dans certains cas, le coupable est identifié avec plus de précision: c’est l’architecte ou l’urbaniste. A la suite de la tentative de braquage de la poste du quartier de la Grosse-Pierre à Morges, survenue le 23 décembre, la police nous donne sa version: elle «estime que c’est la configuration des lieux qui doit être à l’origine de cette attaque. Isolée, l’entrée de service se trouve en effet de l’autre côté du bâtiment». Et l’agresseur, il est où dans cette histoire?
On a affaire à une mauvaise blague. Ces explications ne sont simplement pas tolérables. Ce ne sont pas les portes, avec une ou plusieurs serrures, devant ou à l’arrière du bâtiment, qui sont en cause, mais les délinquants. La police et l’Etat doivent remplir leur mission, à savoir garantir la sécurité des citoyens. Et si l’arsenal juridique à disposition n’est pas suffisant, comme le laisse entendre le commandant de la police cantonale, il faut l’adapter. Un objectif à atteindre pour la prochaine législature.
Fabrice Dunand